vertigo

gaël segalen
joachim montessuis

nuit blanche 2013
jardin d'éole
05.10.2013

exposition

installation

résidence

Dix ans d’exploration sonore
En 2005, le premier parcours Sound Drop fonde la pratique du Collectif MU : des artistes sont invités en résidences pour participer à une création à partir du même médium – le son – capté et recueilli in-situ. Le principe se déploie en France jusqu’en Roumanie, au Luxembourg, puis dans toute l’Europe avec les résidences mobiles European Sound Delta, qui ont investi durant l’été 2008 les villes bordant le Rhin et le Danube. Du crépuscule au cœur de la nuit, Vertigo explore les vastes librairies sonores constituées par le Collectif MU durant ces dix années.

Une fusion polyphonique au cœur de Vertigo
Diffusé le long d’une couronne octophonique suspendue, chaque son voyage d’un haut-parleur à l’autre. Des combinaisons s’opèrent et les sons se synchronisent et se déphasent, créent entre eux des motifs rythmiques imperceptibles, des superpositions et des interférences variant sans cesse. Des bouquets et des grappes de sons apparaissent, se fondent entre elles, s’épuisent par vagues. L’installation produit un espace d’illusion auditive qui se meut en une lente respiration, faite de pauses, de ralentissements et d’accélérations créant un état proche de la transe. Un vortex, un trou noir cerclé de lumières évoluant au fil des sons et éclairant le reste de l’espace “extérieur”. Le vertige s’installe devant ces milliers d’heures de travail, de déplacements, d’aventures humaines dont s’extraient les sons diffusés.

Les temporalités et les espaces se mélangent et invitent les auditeurs à pénétrer au coeur d’une aventure sonore complexe. L’écoute devient voyage onirique, rêve éveillé. Cette polyphonie presque rituelle explore la perception et la perte de repères, l’esprit des lieux et l’inconscient collectif. Les sons diffusés sur la couronne octophonique fusionnent avec l’espace acoustique local. Les auditeurs présents au cœur de l’espace peuvent avoir le regard tourné vers l’extérieur du dispositif éclairé par le halo de la couronne de néons.

les artistes sonores invités par le Collectif Mu
Zoe Irvine, Aki Onda, Thierry Bernard, Goran Vejvoda, DinahBird, Jean- Philippe Roux, Joachim Montessuis, François-Eudes Chanfrault, Serge Le Squer, Apo 33, Aljosa Abrahamsberg, Tamara Albaitis, Rodolphe Alexis, Knut Aufermann, Maria Balabas, Carl.Y, Ewen Chardronnet, Christian Dergarabedian, Dinahbird, Jerome Dumais, Ludger Hennig, Katherine Liberovskaya, Kevin Logan, François Martig, Phill Niblock, Panic City Boyz, Jean-Philippe Renoult, Jodi Rose, Horia Cosmin Samoila, Gaël Segalen, Sillyconductor, Igor Stangliczky, Piotr Talmachou, Aymeric de Tapol, Tanakan, To, Vincent Voillat, Sarah Washington, Claudia Wegener, Frederik de Wilde, WPMG.

Gaël Segalen
Des sciences humaines à la radio, au son au cinéma, au field recording, à l’art sonore et à la composition musicale, Gaël Segalen synthétise expériences éclectiques et voyages. Formée en sciences sociales, à Radio France Internationale et à la Femis, elle devient ingénieur du son pour les films et part un temps aux États Unis. C’est alors qu’elle enregistre sons et scènes de vie qui tendent vers la fiction sociale. Plus qu’un témoignage, le micro offre un espace d’improvisation pour se mettre en scène et se projeter dans un monde délocalisé. Il est un prétexte à la rencontre et au dialogue. Elle anime des ateliers de création sonore pour des publics spécifiques, ainsi qu’à l’École de l’image des Gobelins, et enrichit sa pratique musicale par des études de composition électroacoustique au Conservatoire de Pantin.
http://ihearu.org

Joachim Montessuis
Joachim Montessuis développe depuis 1993 une pratique transdisciplinaire, entre art sonore, poésie sonore, performance et nouveaux médias. Il s’intéresse aux liens entre art, science et spiritualité, et tente de créer des contextes d’introspection, de brouillage et de débordements (sensoriels, émotionnels, culturels). Son travail s’oriente vers des processus interactifs et génératifs focalisés sur la question de l’observation et de la perception de la réalité. Il a travaillé en résidence dans les principaux centres d’art électronique européens et montré son travail dans de nombreux contextes et festivals internationaux. Il édite épisodiquement depuis 1997 la compilation Erratum et organise ponctuellement des expositions et des événements poétiques. Il enseigne l’art sonore et intermedia depuis 10 ans à la Haute Ecole des Arts du Rhin.
www.autopoiese.org

Partenaires :
une production Collectif MU, avec la participation du Ministère de la Culture et de la Communication - Dicréam, la Ville de Paris et le soutien de la Mairie du 18ème, action financée par la Région Ile-de-France.